De plus, Athènes utilise les prisonniers spartiates comme otages en menaçant de les exécuter en cas de nouvelle invasion de l'Attique, une menace efficace puisque ces invasions cessent de fait jusqu'en 413[103],[104]. Athènes, encerclée sur terre et sur mer, est rapidement gagnée par la famine – d'autant que Lysandre a sciemment laissé aux garnisons athéniennes des cités conquises le droit de regagner leur cité-mère afin qu'il y ait plus de bouches à nourrir – et doit se soumettre en avril 404 après de longues négociations menées par Théramène auprès de Lysandre, puis des éphores de Sparte[211]. La guerre oppose principalement les Athéniens et leurs alliés à Corinthe et à Thèbes. Capturés, Nicias et Démosthène sont exécutés par les Syracusains malgré les objections de Gylippe[161]. Mais cette alliance est insuffisante car Thèbes, Mégare et Tégée déclinent l'invitation qui leur est faite d'y adhérer[125]. Dix ans après la fin des combats, la population masculine adulte d'Athènes est environ moitié moins nombreuse qu'au début de la guerre, et des cités comme Mégare et Corinthe sortent elles aussi très affaiblies du conflit[226]. C'est à cette même époque que Pausanias Ier succède à son père Pleistoanax sur l'un des deux trônes de Sparte. La ligue de Délos va devenir l'instrument de l'impérialisme athénien. L'île de Corcyre acquiert l'alliance d'Athènes lorsqu'elle se révolte, en 435, contre sa métropole : Corinthe. Start studying Cours 7 Partie 2 : la guerre du péloponnèse. La cité, au statut réputé inviolable depuis la bataille de Platées en 479, est assiégée de mai 429 à août 427 par les troupes de la ligue du Péloponnèse et doit capituler après une longue et ingénieuse résistance. Une clause importante du traité interdit désormais aux membres des deux ligues de changer d'alliance, ce qui divise officiellement le monde grec en deux camps, et une autre exige de soumettre de futures doléances à un arbitrage[28]. À l'inverse d'Hérodote, il limite les digressions autant que possible[8]. Comme Périclès l'avait prévu, les Lacédémoniens se lancent dans une série de courtes invasions de l'Attique, la première ayant lieu en mai 431. Le coup de Platées est la première confrontation armée de la guerre : en mars 431, des oligarques platéens en appellent à Thèbes, alliée avec Sparte, pour renverser leur démocratie[59]. Le même jour, Corcyre obtient la reddition d'Épidamne[34]. La Constitution des Athéniens, de l'école d'Aristote, donne un compte-rendu de la dernière partie de la guerre, et en particulier de la révolution oligarchique de 411[14]. Les Quatre-Cents, incapables de rétablir la situation et divisés en factions, sont à leur tour renversés quatre mois après leur coup d'État par des hoplites, qui remettent le pouvoir aux Cinq-Mille, corps composé de tous les citoyens capables de se payer l'équipement d'hoplite[185]. Refuser le combat et laisser son territoire être ravagé est en effet inconcevable pour une culture qui place la bravoure au sommet de toutes les vertus[58]. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte. En 462, alors que les Spartiates doivent faire face à une révolte de hilotes, ils refusent de manière brutale l'assistance offerte par Athènes, ce qui entraîne dans cette cité l'ostracisme de Cimon, chef du parti favorable à l'alliance avec Sparte[25]. Il est cependant probable que cette explication ne soit qu'un prétexte et que le véritable motif de cet embargo commercial est de punir Mégare pour avoir soutenu Corinthe lors de l'affaire d'Épidamne[43]. La guerre du Péloponnèse et les tentatives de suppressions de la démocratie (431-404) Les sources que nous avons pour comprendre la guerre du Péloponnèse sont des sources écrites par Thucydide et par Xénophon. C'est là une menace sérieuse pesant sur la cohésion de la ligue du Péloponnèse[124]. Les techniques de siège et de fortifications évoluent immédiatement après la guerre[234]. Alcibiade, qui vit non loin, intervient pour la dernière fois de la guerre en conseillant aux stratèges athéniens d'abandonner leur mouillage près de l'embouchure de l'Aigos Potamos car celui-ci n'est pas sûr mais il n'est pas écouté[209]. La première décennie de guerre est marquée par les invasions annuelles de l'Attique par les Spartiates, la peste d'Athènes qui emporte une part importante de la population de cette cité, et une série de succès, puis de revers, athéniens. Les Spartiates capturent ou coulent 170 trières, soit la quasi-totalité de la flotte, et mettent à mort au moins 3 000 prisonniers[210]. La Pentécontaétie (50 ans : 480-430) voit la montée des tensions entre les deux cités. Brasidas, à la tête d'une petite expédition de 1 700 hommes dont 700 hilotes affranchis, traverse toute la Grèce en août 424 pour envahir la Thrace à la demande du roi Perdiccas II de Macédoine, qui cherche un allié dans le conflit qui l'oppose aux Lyncestes. La cité conserve donc l'Attique mais doit renoncer au reste de son empire. Le conflit se termine par la victoire de Sparte et l'effondrement de l'empire athénien. Le joueur peut indifféremment et successivement choisir de combattre pour Athènes ou pour Sparte, et croise dans le cadre du conflit de nombreux personnages historiques ayant participé ou tout du moins vécu ce conflit, tels que Périclès, Cléon, Brasidas, Lysandre, Démosthène ou Alcibiade. La paix d'Antalcidas fait de la Perse l'arbitre de la Grèce et l'Ionie revient dans le giron perse[220],[221]. Bref résumé du contexte politique et militaire: Il est tout d'abord nécessaire de savoir que cette guerre opposa les cités d'Athènes, visible au nord-est de la carte, et Sparte, au sud du Péloponnèse. À Samos, un coup d'État oligarque échoue, et les soldats athéniens élisent Thrasybule et Thrasylle pour les commander et s'opposer aux Quatre-Cents[181]. Thucydide distingue trois affaires menant à l'éclatement du conflit : L'affaire d'Épidamne : Épidamne est une cité du nord de l'Illyrie, colonie de Corcyre, île au large de l'Épire, elle-même fondée par Corinthe mais en mauvais termes avec cette cité et qui possède avec 120 trières la deuxième flotte la plus importante de la Grèce[31]. L’évolution la plus notable de cette période est que se développe la guerre navale, avec comme symbole le navire de ligne, la trière. On étudie l'aptitude des chevaux, qui sont réformés s'ils sont indociles ou malades ! Ayant évité les affrontements sur mer pendant trois ans, Sparte reconstitue sa flotte et la confie en 407, au navarque Lysandre, considéré par l'historien Victor Davis Hanson comme le « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis Thémistocle »[197]. Les défections se multiplient au sein de la ligue de Délos. L'épidémie tue, entre 430 et 425, un quart à un tiers de la population d'Athènes, dont 4 400 hoplites et 300 cavaliers, ainsi que Périclès lui-même en septembre 429[73]. Néanmoins, Sparte doit, au risque de voir son hégémonie s'effondrer, prouver auprès de ses alliées sa capacité à les protéger de la menace que constitue l'impérialisme athénien. Dans le cadre de : l’Histoire de la guerre du Péloponnèse, Thucydide a pour intention de « chercher à en exprimer le sens [de la guerre du Péloponnèse] dans une œuvre.3 » En effet, il rend un généreux hommage à la cité d’Athènes, mais l’issue de cette guerre l’oblige à … Tout le monde connaît la guerre du Péloponnèse de nom, mais peu savent quels en furent vraiment les enjeux et les acteurs. En août, la bataille de Mantinée oppose Sparte à la coalition formée par Argos et Mantinée et aux renforts athéniens. En 424 sur la côte thrace, une armée péloponnésienne sous la conduite du spartiate Brasidas assiège Amphipolis qui tombe durant l'hiver 424/423. Athènes réagit en débloquant un fonds d'urgence de mille talents qui lui permet d'armer une flotte et de l'envoyer cingler vers les côtes de l'Ionie. Des milliers de personnes, principalement des civils, trouvent la mort dans les combats et les massacres qui s'ensuivent et se terminent par la victoire des démocrates[89]. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. Les Athéniens sont galvanisés par la victoire de Sphactérie, qui est suivie par quelques succès mineurs, et, pour la première fois de la guerre, ils semblent très proches de remporter la victoire[107]. Cela entraîne des revirements, comme en 428, lorsque Mytilène, cité de l'île de Lesbos aux dirigeants oligarques, se prépare secrètement à quitter la ligue de Délos. Les causes du conflit Les causes profondes du conflit selon Thucydide. Il nait vers 460 et meurt aux alentours de 400. Sparte craint aussi une révolte de ses esclaves (les hilotes) qui cultivent les terres des combattants. Il fournit des renseignements précieux sur les sentiments éprouvés par les agriculteurs de l'Attique réfugiés dans les murs d'Athènes ainsi que sur les effets de cette cohabitation forcée entre citadins et paysans[16]. La guerre du Péloponnèse est le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. Thucydide est né entre 460 et 455 dans une famille aisée du dème d'Halimonte. La révolution ne dure pas: le petit peuple de l'armée (les marins), mené par Thrasybule, s'oppose aux réformes. La domination spartiate sur le monde grec est cependant de courte durée. Parmi les vieilles rancunes que la paix ne résout pas se trouvent celles de Corinthe, qui, s'estimant mal défendue par Sparte, désire voir une nouvelle confédération se former. En octobre et novembre 411, les stratèges athéniens Thrasybule et Thrasylle remportent sur Mindarus des victoires navales à Cynosséma, victoire étriquée mais qui redonne confiance aux Athéniens[188], et à Abydos. Les relations entre Sparte et Athènes se dégradent dès la fin des guerres médiques. Lysandre fait ensuite tomber Lampsaque, menaçant ainsi Byzance[208]. Thucydide fixe par ailleurs les repères chronologiques de la guerre, de 431 à 404, tels qu'ils sont reconnus par les historiens modernes et bien que ses contemporains ne partageaient pas forcément ses vues, certains la faisant commencer en 433, se terminer en 394 ou y voyant encore plusieurs conflits distincts[12]. Tandis que les Péloponnésiens occupent l'Attique en 428, des forces sont envoyées contre la cité de Platées, alliée traditionnelle d'Athènes, qui tombe deux ans plus tard. Au XXe siècle, les commentaires d'Arnold Wycombe Gomme et de Kenneth Dover sur l'œuvre de Thucydide se révèlent importants, tout comme les ouvrages de Russell Meiggs et de Geoffrey de Ste. Xénophon se concentre pour sa part sur les opérations militaires sans chercher à analyser les causes et les mobiles[13]. Les Cinq-Mille, guidés par des modérés tels que Théramène, se débarrassent des oligarques les plus extrémistes, pardonnent officiellement Alcibiade et restaurent la paix civile, Athènes redevenant une démocratie à part entière dix mois plus tard[186]. En décembre, il s'empare d'Amphipolis par une attaque surprise avant que la flotte athénienne du stratège Thucydide (celui-là même qui, exilé à la suite de cet échec, raconte le conflit) ne puisse intervenir. Lorsque des révoltes éclatent aussi sur l'île d'Eubée, vitale pour Athènes, la cité envoie une flotte pour garder le contrôle de l'île mais celle-ci est vaincue en septembre 411 par les Lacédémoniens au large d'Érétrie. Écoutez La Guerre Du Péloponnèse : Remède Contre La Morosité et quarante-cinq plus d'épisodes de Le Cours De L'histoire, gratuitement! Les Spartiates posent cependant des conditions à la paix qu'Athènes juge inacceptable, probablement la dissolution de la ligue de Délos, ce qui cause l'échec de cette ambassade[74]. Alors que les Corinthiens et les Thébains veulent voir Athènes détruite et ses habitants réduits à l'esclavage, le traité de paix est relativement clément[212]. Mindarus, le nouveau navarque spartiate, réussit à déplacer sa flotte de Milet, jusqu'ici la base de ses opérations, à Abydos, dans l'Hellespont. Cependant, 424 se révèle pour eux une année très défavorable, en dehors de la prise de Cythère en mai[108]. Après ces deux batailles, Sparte et ses alliés évitent d'affronter les Athéniens sur mer jusqu'en 413[82]. Cette mesure, prise par l'assemblée sous le coup de la colère et regrettée par la suite, prive Athènes de ses commandants les plus expérimentés[206]. La guerre du Péloponnèse : remède contre la morosité. Les autres cités ont également fortement souffert. Cependant, la paix n'engage alors qu'Athènes et ses alliés face à Sparte. Il lui trouve face à lui Brasidas et, suite à un affrontement, les deux généraux trouvent la mort. Les trois stratèges ont des objectifs différents : Nicias veut temporiser en se contentant d'une démonstration de force, Lamachos souhaite attaquer Syracuse immédiatement, et Alcibiade veut rallier les cités siciliennes dans une alliance contre Syracuse. Il cherche ensuite à s'emparer d'Amphipolis mais est surpris et mis en déroute par une attaque de son adversaire en octobre 422. Après avoir appris que Ségeste n'a pas les moyens de payer les frais de l'expédition, la flotte s'empare de Catane pour en faire sa base d'opérations[147]. Après le rejet de cette offre par les Athéniens, qui restent campés sur leur proposition d'arbitrage, les Spartiates leur lancent un ultimatum qui est rejeté après l'intervention de Périclès, lequel se déclare favorable à la guerre[49]. Ce document a été mis à jour le 27/10/2012 Les deux camps, épuisés et désireux de récupérer les possessions respectives perdues, entament des négociations durant l'hiver 422-421. La même année, Potidée, colonie de Corinthe, faisant partie de la ligue de Délos, se révolte contre Athènes. Une armée ambraciote de secours, ignorant tout des derniers événements, arrive peu après et Démosthène lance de nuit une attaque surprise qui fait plus de mille morts chez les Ambraciotes[95]. Cours de 4 pages en histoire antique : La guerre du Péloponnèse jusqu'à la paix de Nicias (432-421). Cependant, les négociations de paix entamées par Sparte sur la base d'un retour à la paix de Trente Ans échouent en raison des conditions draconiennes imposées par Cléon[100]. Malgré une victoire navale mineure au large de Symi, les Lacédémoniens évitent soigneusement tout engagement important, laissant ainsi le contrôle de la mer à leurs adversaires[176]. Il obtient l'effet inverse, ne faisant que donner plus d'ampleur à l'expédition qui passe de vingt à une centaine de trières[142]. Ce conflit met fin à la pentécontaétie et s'étend de 431 à 404 en trois périodes généralement admises : la période archidamique de 431 à 421, la guerre indirecte de 421 à 413, et la guerre de Décélie et d'Ionie, de 413 à 404. Retour d'Alcibiade et triomphe de Lysandre, « la nature de la guerre, les relations internationales et la psychologie des foules », « l'examen des témoignages et le recueil des indices », « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis, « considérations de richesse et de pouvoir », « lui a donné dans le malheur d'incroyables facultés de résistance », Lacédémone désigne l'ensemble des cités du sud-est du Péloponnèse placées sous l'autorité directe de la cité-état de Sparte (, Chronologie des campagnes d'Alexandre le Grand, Guerre entre Séleucos et Chandragupta Maurya, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Guerre_du_Péloponnèse&oldid=177445272, Page géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Conflit militaire géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Séduisant, intelligent, il parvient à gagner une influence incontestable sur le démos. Son plan est donc de mener une guerre d'usure en abritant la population des campagnes de l'Attique dans l'enceinte des Longs Murs, qui relient Athènes au port du Pirée, lors des invasions spartiates, tandis que la flotte aura pour mission de ravitailler Athènes, de veiller à ce que les alliés de la cité continuent à verser leurs tributs et de mener des raids dans le Péloponnèse. Elle termine en demandant aux plaignants de se soumettre à un arbitrage, comme la paix de Trente Ans le prévoit, et met en garde les Spartiates contre les conséquences que pourraient avoir une déclaration de guerre[45]. Nicias et Démosthène essaient alors de fuir par la voie terrestre avec 40 000 hommes mais ceux-ci sont rattrapés et massacrés sur les rives de l'Assinaros[160]. Après le rappel de Lysandre à Sparte par le roi Pausanias, Thrasybule parvient à reprendre la cité aux Trente en 403 et y rétablit la démocratie[216],[217]. Le document à étudier est un extrait de l’Histoire de la Guerre du Péloponnèse_ écrite par Thucydide datant de la fin du Vème siècle avant J.-C.__ L’auteur est un des acteurs du conflit qu’il raconte, conflit qui oppose entre 431 et 404, les cités d’Athènes et de Sparte. Avant leur arrivée, les Syracusains et leurs alliés frappent néanmoins un grand coup en s'emparant des trois forts athéniens de Plemmyrion et en battant leur flotte pour la première fois lors d'une attaque surprise, ce qui affecte gravement le moral athénien[158]. 1, 2) qui voulait par là renchérir sur un Hérodote voyant dans les guerres médiques l’événement le plus considérable de son temps, fut un tournant majeur dans l’histoire du …